Galya Bisengalieva
Aralkum
(One Little Independent Records)
La violoniste kazakh installée en Angleterre, Galya Bisengalieva, puise l’inspiration de son premier album dans le dessèchement et la désertification de la mer d’Aral, phénomène appelé Aralkum.
Véritable tragédie, pour ce qui fut le quatrième plus grand lac salé de la planète, et qui suite aux diverses déviations des fleuves qui l’alimentaient, s’est transformé aujourd’hui en désert.
Galya Bisengalieva propose à travers ses six titres divisés en trois parties, « pré-désastre, calamité et futur », une expérience intense faite de nappes arides et de sonorités flottantes, de cordes frottées et de volutes sableuses.
Aralkum est un opus pris entre montées néo-classiques et ambient aérien, déployant une cascade de sensations auditives à la puissance cinématographique, habité de mélancolie et de colère retenue, d’énergie rampante et de puissance tellurique. Envoûtant.
Roland Torres