Irmler / Oesterhelt

Irmler / Oesterhelt

Die Gesänge des Maldoror

(Klangbad)

L’adaptation du livre de Lautréamont, Les Chants de Maldoror, par Hans Joachim Irmler (Faust) et Carl Friedrich Oesterhelt en compagnie la fanfare de la ville de Scheer et d’un orchestre à cordes, est tout simplement à couper le souffle.

Le parti pris de mélanger diverses influences, entre expérimentations subtiles et instruments traditionnels, le tout avec des influences surréalistes et dadaïstes, nous plonge dans une machine à remonter le temps pris dans de turbulences chaotiques.

Die Gesänge des Maldoror résonne fortement avec notre monde en déliquescence, où futur chaque jour plus incertain, violence quotidienne et dérèglement climatique, forment notre quotidien. Irmler et Oesterhelt ont su traduire magistralement la noirceur du recueil de poésie, en livrer une version musicale qui véhicule l’acharnement et toute sa noirceur onirique, oeuvre contemporaine faisant le lien entre le passé, le présent et le futur, comme un unique tenant dont l’Homme ne semble pas prendre conscience pour évoluer.

A l’image de l’oeuvre de Lautréamont, les titres se succèdent et changent de direction, accumulant les émotions et les sensations, tourbillons de la vie noyées dans la viscéralité et l’intellectualité, trou noir absorbant le début et la fin des temps. Vital.

Roland Torres

 

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