Dirty Projectors
Dirty Projectors
(Domino)
Le nouvel album éponyme de Dirty Projectors est désormais l’affaire de Dave Longstreth, séparé de sa compagne et co-leadeuse, Amber Coffman partie tenter une aventure en solo.
On en viendrait presque égoïstement à remercier cette rupture, tant le nouvel album est une réussite de trouvailles mélodiques et rythmiques, où pop et r’n’b se côtoient pour le meilleur, ouvrant de nouvelles possibilités au groupe.
Plutôt que de sombrer dans un album de rupture aux effluves acoustiques, Dave Longstreth affronte le présent la tête haute, explorant les recoins de l’électronique, à coups d’auto-tunes, de voix ralenties, de bandes inversées et de cassures constantes, le tout enrobé d’arrangements subtiles et de détails que l’on découvre au fil des écoutes, où les pianos, les cordes et les cuivres soulignent et réhaussent l’ensemble avec raffinement.
Un album qui résonne comme un renouveau salvateur, où les mots parfois emprunts de douleur et de cynisme, sont l’apanage d’un homme qui a souffert et qui tente de se reconstruire, délaissant le passé pour entrer de plain pieds dans un futur qu’il s’est taillé sur mesure. Sublime.
Roland Torres
Site : dirtyprojectors.net