Bernard Parmegiani
Violostries
(Recollection GRM)
Bernard Parmegiani fait partie de ces rares artistes pour qui je voue une véritable admiration/fascination, compositeur avant-gardiste de la scène électroacoustique, élève de Pierre Schaeffer, puis responsable du secteur Musique/Image au GRM.
Avec sa première oeuvre Violostries, qui donnera naissance à une chorégraphie dirigée par Jacques-Albert Cartier, il nous fait pénétrer de la plus belle des manières dans son univers qui ne cessera d’évoluer et de circuler dans le monde de la matière sonore, qu’il façonne à la manière d’un sculpteur sur terre.
Le track qui ouvre et donne le titre à l’album, est interprété aux cotés du violoniste Devy Erlih, voyage sonique à l’intersection de l’organique et du synthétique, succession de turbulences musicales et d’arythmies cardiaques, croisement de mondes aux parcours distincts, rapprochés pour un feu d’artifice magistral.
Les deux autres morceaux montrent la beauté créatrice de son auteur, son ouverture d’esprit et sa capacité à jouer avec l’infiniment petit pour donner naissance à des atmosphères grandioses, habillées d’amusement et de lumière, de féérie cinématographique et de poésie contemporaine. Vital.
Roland Torres