Purity Ring
Shrines
(4AD)
Bien que les nouveautés à chroniquer ne manquent pas, c’est à une séance de rattrapage que je vous convie, avec la découverte de Shrines, premier album du duo canadien Purity Ring que je viens de redécouvrir dans les méandres de mes listes d’écoute. Car si il est facile de coller des priorités lorsqu’on a le disque sous les yeux, ça devient un peu plus difficile, lorsqu’il faut se rappeler de tous les liens que vous recevez des différents labels et que vous rentrez à la chaine sur votre lecteur itunes. Il faut, soit être organisé, soit écrire dans la foulée lorsqu’un disque vous retourne la tête dès la première écoute, soit… Mais le fait est que, j’avais écouté Purity Ring qui m’avait bien accroché, mais que j’avais tout simplement oublié de chroniquer, car sorti en plein milieu de l’été 2012. J’essaye de faire amende honorable aujourd’hui, en parlant de ce petit bijou d’electro pop aux rythmiques hip hop ralenties, soutenues par une production synthétique contemporaine, où les cuts des voix féminines et masculines empruntent parfois les chemins d’un r’n’b futuriste, où l’on peut croiser l’ombre de Grimes sur fond d’expérimentations ice dub prenantes, pleines de mélancolie hypnotique. Purity Ring n’est pas sans évoquer un Crystal Castles en mode electro indie pop, aux textes étranges, à la croisée de la poésie et de l’abstraction, appuyés par une production minimaliste du plus bel effet, mélangeant les genres avec une pertinence rare. Trop confidentiel encore, Purity Ring, mérite à plus d’un titre, que l’on se procure de toute urgence leur tentaculaire Shrines, à la douceur customisée de sous-jacence effrayante. Vital.
Roland Torres
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