Anstam
Dispel Dances
(50 Weapons / La Baleine)
C’est sur le label 50 Weapons, fondé par Modeselektor, que l’énigmatique Anstam fait à nouveau parler de lui, après avoir secoué les dancefloors avec sa trilogie de maxis (Brom, Ateo et Cree) entre 2007 et 2009 avant de disparaitre on ne sait où. Peu, voir pas d’information, sur celui qui se cache derrière cette énigmatique entité qui compose une musique sombre au possible, tordant le coup au dubstep à coups de nappes techno digne d’un Aphex Twin ou d’un Amon Tobin, avec qui il partage le même gout pour les ambiances monstrueusement déviantes et de poésie urbaine. Les rythmiques pulsent sous des infra-basses puissantes qui nous donnent le vertige, re-dessinant les contours d’une musique futuriste au saveurs post-apocalyptiques. On croit reconnaitre les fantômes de LFO ou de Speedy J pour ce qui est de l’art de produire des titres aux montées hypnotiques qui peuvent coller le bourdon. Les rythmiques tribales percutent des murs de machines coulées dans un béton élastique, déversant des mélodies oniriques faites de chair et de composants technologiques ultra sophistiqués. Anstam joue avec les émotions, sondant les tréfonds de notre part de bestialité raisonnée et d’humanité asphyxiée sous des déluges de cogitation aigüe et de machines en roue libre vers un futur résolument dark. Une des grosses claques de 2011. Vital.
Roland Torres
Sites : www.myspace.com/anstammusic
Vidéos :
Pingback: Sound Selekta 3 | silenceandsound